Le Travail sur la matière qui débute dans la douceur du trait
se dessine au couteau
comme un architecte qui regarde son travail de l’intérieur
Dans cet esprit
s’enchaîne alors le rythme des mémoires superposées
Cette matière commence à prendre de l’ampleur
une rage en parallèle fait jour
Le tableau lentement commence à prendre sa place
Ensuite le temps fait son temps, à force d’émotions
je couvre je re-couvre je lacère
de tous ces mots qui sont « mal à dire »
qu’il est difficile de tracer sur une toile
Les couleurs progressivement apparaissent
Le tableau devient « image »
Cette mémoire du temps…
Mes propres émotions
entrelacées de toutes ces érosions
Hier aujourd’hui demain
Ce passé reste à-venir.